Autoportrait à c’est le thème que j’ai choisi pour les trois premières éditions. Quand nous nous dédions au portrait souvent un autoportrait se dessine en creux, et inversement. Je privilégierai des formes et des dé- marches artistiques où les liens entre le portrait et l’autoportrait seront mis en jeux et pour lesquelles le dialogue est central. A rebours de l’idée que l’intérêt pour soi ou le souci de soi constituent un repli identitaire, je pense en effet que l’identité est un processus permanent et que c’est grâce à l’autre et avec l’autre que nous la construisons. Avec ICE je souhaite aussi promouvoir la visibilité des minorités : Qu’il s’agisse de minorités linguistiques, sexuelles, ou politiques. Visibiliser, c’est donner la parole à ceux et à celles qui en sont privé(e) s, c’est représenter ceux et celles qui n’ont pas ou plus la possibilité de le faire. Les représenter ne signifie pas parler en leur nom, mais au contraire leur offrir des espaces d’action et d’expression. C’est tout l’enjeu d’une représentation créatrice. Je crois que l’art et les gestes artistiques sont agissants, non seulement pour celui et celle qui s’exprime, mais aussi pour ceux et celles concerné(e)s par l’oeuvre, c’est pourquoi je fais le pari de l’art comme manière de se penser soi-même, mais surtout de s’inventer soi-même, via le lien avec l’autre et le monde. C’est donc de métissage, de in between et d’entre-deux-culture qu’il sera question avec ICE.
Soirée d’inauguration du Festival
Projection du film en présence de la réalisatrice Cécile Friedmann
Cécile Friedmann est née en France, sa mère au Japon. Parties ensemble, les deux femmes traversent ce pays où se mêlent paysages sinistrés par le tsunami de 2011 et Japon ancestral. Môippen Mama! est le portrait de deux in between, la transformation d’un périple en un voyage initiatique.
De Cécile Friedmann
©Cécile Friedmann
Bullet réunit trois voix : la poésie, la musique et le chant. Le 09.10.12, au Pakistan, une balle traverse le crâne de Malala Yousafzai. Dans cette nuit où cette jeune fille est entre la vie et la mort, des voix, des mélodies émergent. Des poèmes et des chants d’ici, là-bas, d’hier et d’aujourd’hui contre une balle. Les rythmes orientaux du bendir et de la derbouka ainsi que la voix d’Hanaa Ouassim qui chante en arabe, dialoguent avec le clavier de Léonie Pernet.
De Bullet, avec A. Mulpas, L. Pernet et H.Ouassim
A partir d’un autoportrait de la photographe Alix Cléo Roubaud intitulé Le baiser, un dialogue se tisse entre cette artiste aujourd’hui disparue et celle qui a reçu son oeuvre près de 30 ans après sa disparition. Une discussion entre exploration photographique et plongée dans l’archive.
Lecture-Performance autour d’une partition constituée de six autoportraits photographiques et d’un jeu de textes poétiques, politiques et philosophiques.
De Hélène Giannecchini
© Alix Cléo Roubaud